25 Juin 2015

Mission

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La mission CryoSat du programme Earth Explorer de l'ESA, lancé le 8 avril 2010, est dédiée au suivi précis des changements d'épaisseur de glace de mer flottant sur les mers polaires ainsi qu'à l'étude des variations d'épaisseur des vastes couches de glace qui recouvrent le Groenland et l'Antarctique.

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Satellite CryoSat-2 - Crédits ESA - P. Carril

Le satellite CryoSat-2 remplace le satellite CryoSat original, qui a été perdu en raison d'un problème au lancement en octobre 2005. Après cette perte, la mission a été jugée comme encore plus importante que lorsqu'elle avait été sélectionnée la première fois. La décision de le reconstruire a donc été prise et presque exactement quatre ans après cette décision, le nouveau CryoSat-2, comportant un certain nombre d'améliorations, était prêt pour le lancement.

Le but de la mission CryoSat est de déterminer les variations d'épaisseur de glace de mer et de comprendre jusqu'à quel point la couche de glace de l'Antarctique et du Groenland contribuent à la monté mondiale du niveau des mers.

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Hauteur de la couche de glace au Groenland - © Helm et al., The Cryosphere, 2014

Pour atteindre ses objectifs scientifiques, la charge utile de CryoSat est constituée des instruments suivants :

  • La charge utile principale : Radar Altimètre SAR Interférométrique (SIRAL), qui a des capacités étendues pour répondre à la demande de précision des mesures d'épaisseur de couverture de glace et de glace de mer ;
  • Un récepteur radio DORIS (fourni par le CNES) pour la détermination d'orbite précise et le positionnement en temps réel ;
  • Un rétro-réflecteur laser (LRA) pour le calcul d'orbite précis ;
  • Trois senseurs stellaires pour mesurer l'orientation générale.

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Hauteur de la couche de glace en Antarctique - © Helm et al., The Cryosphere, 2014

Bien que la mission soit principalement dédiée à la glace, les premiers résultats ont montré un intérêt certain des mesures de Cryosat-2 pour l'étude des océans. Devant l'insistance de la communauté scientifique, l'ESA a donc développé et mis en œuvre en 2014 une chaîne de traitement dédiée.

CryoSat a été lancé depuis le Cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, par un lanceur Russo-Ukrainien Dnepr basé sur un missile intercontinental balistique SS-18. Le lanceur était fourni par la société Kosmotras.

La durée de mission a été étendue par l'ESA jusqu'en février 2017.

Le contrôle de la mission se fait depuis le Centre d'Opération de l'ESA (ESOC) à Darmstadt, Allemagne.
Les stations sol de réception des données scientifiques sont celles de l'ESA à Kiruna et Esrange, Suède.
Les données sont distribuées directement aux utilisateurs depuis la station sol de Kiruna.
La distribution et la planification de la mission sont gérées par le Centre pour l'Observation de la Terre de l'ESA (ESRIN) à Frascati, Italie.
L'archivage à long-terme se fait dans un site dédié au sein de l'Agence Spatiale française, le CNES, à Toulouse, France.

Le CNES est impliqué de différentes façons sur la mission Cryosat-2. Il assure :

  • le MCO de l'instrument DORIS embarqué et le traitement des anomalies en orbite,
  • il met à disposition l'infrastructure DORIS sol (réseau sol de balises),
  • la production d'orbite temps réel et temps différé grâce au DORIS embarqué et aux traitements sols réalisés par le centre multi-mission SSALTO
  • l'archivage long-terme, via un contrat de service, en utilisant un moyen générique du Centre de Calcul du CNES, le STAF,
  • l'utilisation des données Cryosat-2 dans le système SSALTO DUACS.

Même s'il manque un radiomètre à bord pour en faire une véritable mission d'altimétrie sur océan, cela permet d'avoir une constellation altimétrique renforcée grâce à l'apport de cette mission complé.mentaire.

Toutes les nouvelles sur la mission Cryosat sur le site de l'ESA

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